La sécurité

Parce que la sécurité doit être assurée partout et constitue un droit fondamental pour l'ensemble des citoyens, une action soutenue doit être menée dans les quartiers prioritaires à la fois pour combattre la délinquance sous toutes ses formes et pour prévenir celle-ci. Il s'agit de diminuer le sentiment d'insécurité, favoriser la participation des habitants à leur sécurité, et les rapprocher des institutions. La prévention de la délinquance et de la radicalisation, orientée en particulier vers les mineurs et les jeunes adultes, contribue à assurer la cohésion sociale dans les quartiers et le mieux vivre-ensemble.

Le fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD)

Le fonds interministériel de prévention de la délinquance permet le financement d'actions de prévention de la délinquance et d'actions de prévention de la radicalisation en association avec les collectivités locales et le milieu associatif. Le fonds est aujourd'hui financé sur le budget général du ministère de l'Intérieur et géré par le SG-CIPDR (secrétariat général du comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation).

La stratégie nationale de prévention de la délinquance 2020-2024, dévoilée dans la circulaire ministérielle du 5 mars 2020, s'articule autour de quatre axes principaux :

  • Agir plus tôt et aller plus loin dans la prévention des jeunes ;
  • Aller vers les personnes vulnérables pour mieux les protéger ;
  • S'appuyer sur la population, nouvel acteur de la prévention de la délinquance ;
  • Créer une gouvernance rénovée et efficace.

Outre la prévention de la délinquance et celle de la radicalisation, la circulaire intègre désormais la lutte contre l'islamisme et le repli communautaire.

En 2020, le fonds est destiné à financer trois axes prioritaires :

  • Un programme d'actions à l'intention des jeunes exposés à la délinquance ;
  • Un programme d'actions pour améliorer la prévention des violences faites aux femmes, des violences intrafamiliales et l'aide aux victimes ;
  • Un programme d'actions pour améliorer la tranquillité publique.

L'appel à projets 2020 pour le FIPD est disponible dans la rubrique "Appels à projets" : lien de renvoi.

Pour en savoir plus

La police de sécurité du quotidien (PSQ) : retisser du lien avec les habitants

Dans le but de remettre la République au coeur des quartiers les plus exposés à la délinquance organisée et aux trafics, la PSQ est déployée. Dans le Val-d'Oise, trois quartiers de reconquête républicaine (QRR) sont plus particulièrement concernés par ce dispositif : Garges-Sarcelles, Argenteuil, et Fosses-Louvres.

D'ici 2020, des gardiens de la paix supplémentaires vont, sur la base du volontariat, venir renforcer les effectifs de policiers, à raison de 15 à 20 postes en plus, selon les quartiers.

Le rôle de cette police de sécurité du quotidien consistera à déployer les effectifs de police dans les secteurs les plus exposés à la délinquance, à retisser du lien entre les forces de sécurité et la population, en particulier les jeunes, à mieux s'intégrer dans le tissu social du quartier (par exemple, en créant des liens avec les conseils citoyens et les partenaires locaux), mais aussi à recentrer le travail des policiers sur leur coeur de métier en simplifiant les procédures pénales et en facilitant les enquêtes des officiers de police judiciaire.

L'intervention de la police de sécurité du quotidien reposera sur un partenariat impliquant tous les acteurs du territoire (élus, associations, bailleurs sociaux et habitants).

Les délégués à la cohésion forces de sécurité – population pour  changer les relations

Les délégués à la cohésion police/population sont des policiers retraités inscrits dans la réserve civile, chargés de renforcer le lien entre la population, les acteurs de terrain et les services de police.

Créé en 2008 dans le cadre du Plan Dynamique Espoir Banlieues, le dispositif s'est renforcé en 2012 par la création d'un poste de DCPP dans chaque zone de sécurité prioritaire (ZSP) relevant de la compétence de la police nationale, ainsi que dans certains QPV et quartiers de reconquête républicaine (QRR). Les DCPP exercent leurs missions au sein des circonscriptions de sécurité publique. Ils sont à la fois des relais entre la population et les services de police, et de véritables acteurs de prévention de la délinquance.

A ce titre, les DCPP travaillent à favoriser un climat de confiance dans leur quartier d'affectation, en personnalisant et en multipliant les contacts auprès de la population, des élus, des bailleurs sociaux, des gardiens d'immeubles, des personnels de l'Éducation nationale, des professions de santé, des associations de riverains, des commerçants... Ils sont les partenaires privilégiés des délégués du préfet.

Les DCPP sont des relais qui peuvent être sollicités directement par la population des quartiers qui en bénéficient, par les municipalités, les associations ou tout autre acteur local.

Le Val-d'Oise compte 10 délégués à la cohésion police/population, répartis sur les territoires d'Argenteuil, Cergy-Pontoise, Enghien-les-Bains, Ermont, Garges-lès-Gonesse, Gonesse, Saint-Ouen-l'Aumône, Sarcelles et Villiers-le-Bel.

Les délégués à la cohésion gendarmerie/population sont choisis parmi les réservistes du groupement départemental de gendarmerie 95. Ils ont pour mission essentielle de constituer des liens et des relais facilement acessibles avec les élus, la population, les commerçants ou les chefs d'entreprises et ainsi de tisser des liens de confiance avec les forces de sécurité.

Le Val-d'Oise compte 4 délégués à la cohésion gendarmerie population, déployés sur le QRR Fosses-Louvres et le QPV Persan.